Depuis 2013, Google et la NASA collaborent sur la mise au point d’un ordinateur quantique. Pour eux, il s’agit de développer un supercalculateur capable de résoudre des problèmes complexes en quelques secondes là où il faut plusieurs années avec d’autres supercalculateurs. Avec les résultats du D-wave 2X publiés sur le site arxiv.org, on peut dire que ce partenariat s’annonce très prometteur pour les années à venir.
C’est quoi, un ordinateur quantique ?
Pour aborder la notion d’ordinateur quantique, il faut oublier tout ce que vous savez du fonctionnement des ordinateurs actuels. Et si vous ne savez pas comment fonctionne un ordinateur, ça ne va pas vous aider non plus. (C’est là que ça devient quantique). Pour votre ordinateur, chaque bit représente soit un 0 soit un 1. Pour l’ordinateur quantique, chaque bit peut être 0 ou 1 ou 0 et 1 de façon simultanée. Ces bits d’un nouveau genre (un troisième genre en somme) s’appellent qubit (ne ricanez pas, ça se prononce vraiment cubite et ça signifie quantum bit : bit quantique). Comme ces qubits peuvent représenter un 0, un 1, ou 0 et 1 en même temps et en superposition des autres valeurs, le calcul est infiniment plus rapide dès qu’il faut évaluer plusieurs options.
Le calcul réalisé par cet ordinateur quantique
Pour tester ces ordinateurs, ils lui soumettent un problème d’optimisation très classique. Il s’agit d’un cas où un problème se complexifie de plus en plus. Par exemple, quelle route doit prendre une sonde qui doit visiter plusieurs planètes. Plus on ajoute d’étapes sur son trajet, plus le nombre de routes possibles augmente. Les ordinateurs conventionnels se retrouve ainsi dans l’incapacité de proposer une solution dans un temps raisonnable. Le D-Wave 2X a reçu 1000 variables. On comprend aisément l’intérêt d’un ordinateur quantique pour résoudre de tels problèmes.
D’autres ordinateurs quantiques ?
Il y a actuellement 2 autres ordinateurs quantiques fabriqués par D-Wave Systems, la start-up canadienne partenaire de Google et de la NASA.Le premier ordinateur prototype était basé sur un 512 qubits et le dernier a été amélioré pour atteindre les 1097 qubits. D’autres sociétés se sont lancés dans la course au superordinateur quantique. Nous pouvons citer IBM, Microsoft, Intel. Et en France, c’est le CEA qui travaille sur une puce en silicium capable de gérer le qubit.
via Ubergizmo